MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SOLIDARITÉ NATIONALE,
SANTÉ.
TEXTES OFFICIELS
MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES
ET DE LA SOLIDARITÉ NATIONALE
Direction générale de la santé
Sous-direction de la prévention générale et
de l'environnement
Circulaire DGS/PGE/1 D n° 1688 du 12 novembre 1985 relative
à l'autorisation sanitaire
d'emploi de procédés ou de produits concernant l'eau
(Non parue au Journal officiel)
Le ministre des affaires sociales et de la solidarité
nationale, porte-parole du Gouvernement,
à
Messieurs les commissaires de la République des régions
(direction régionale des affaires sanitaires et sociales)
Madame et Messieurs les commissaires de la République des
départements (direction départementale des affaires sanitaires
et sociales).
Pour assurer la protection de la santé publique, plusieurs procédures
d'autorisation d'utilisation de procédés de traitement ou
d'emploi de produits concernant l'eau ont été mises en place.
Il s'agit principalement :
-
en application de l'article L. 21, 2e alinéa,
du code de la santé publique, des procédés et produits
de correction de la qualité des eaux destinées à la
consommation humaine, y compris ceux utilisés pour l'entretien des
réseaux de distribution ;
-
en application de l'article 8-2 du règlement sanitaire
départemental, des produits additionnels introduits dans les réseaux
intérieurs d'immeubles pour lutter contre l'entartrage ou la corrosion
;
-
-en application de l'article 16-9 du règlement sanitaire
départemental, des fluides caloporteurs utilisés dans les
installations de traitement thermique utilisant l'eau ;
-
en application des arrêtés modifiés du
10 août 1961 et du 21 décembre 1964, des matériaux
autres que le verre, utilisés pour l'embouteillage des eaux ;
-
en application du décret no 81-324 du 7 avril 1981,
des produits et procédés de traitement des eaux de piscines
;
-
en application de l'arrêté interministériel
du 3 mars 1982, des dispositifs d'assainissement autonome.
Les décisions concernant ces procédés
et produits sont prises au terme d'une instruction qui comprend en général
les phases suivantes sauf, d'une part, pour les matériaux de conditionnement
des eaux pour lesquels des protocoles particuliers ont été
définis par les circulaires des 15 et 16 juillet 1971 et, d'autre
part, pour les résines échangeuses d'ions visées par
la circulaire DGS/PGE/1 D no 1136 du 23 juillet 1985 :
-
dépôt d'un dossier par le pétitionnaire
auprès de la sous direction de la prévention générale
et de l'environnement, bureau 1 D ;
-
examen de ce dossier par le Conseil supérieur d'hygiène
Publique de France ,
-
s'il n'apparaît pas de risque sanitaire particulier
et que le procédé ou le produit apparaît efficace,
expérimentation sur pilote industriel ou en situation réelle
selon un protocole défini par le conseil supérieur d'hygiène
publique de France ;
-
en fonction des résultats de l'expérimentation,
adoption par le (-'r)nseil supérieur d'un avis sur le procédé
ou le produit ;
-
au vu de l'avis du Conseil supérieur, prise d'une
décision par l'administration ;
-
diffusion, notamment par circulaire, de la décision
prise.
Selon la nature et l'usage des procédés ou
des produits, et selon les connaissances disponibles, ou les avis déjà
émis concernant des procédés ou produits similaires,
certaines phases de cette démarche Peuvent être plus ou moins
développées. Il est donc difficile de définir un cadre
strict pour la composition et l'étude des dossiers.
Il apparaît toutefois, au vu des affaires traitées,
que :
-
le dossier de base doit comporter les éléments
suivants rédigés ou traduits en langue française ;
-
description du procédé ou du produit : composition
(sous enveloppe avec mention confidentielle), principes de fonctionnement,
conditions d'utilisation ;
-
résultat des études toxicologiques réalisées;
-
résultat d'essais effectués par exemple en
laboratoire ou en milieu industriel ;
-
références bibliographiques et indication des
avis émis par des instances étrangères ;
-
copie de brevets s'ils existent
-
projet d'étiquetage s'il existe
l'expérimentation sur le terrain est faite dans des
sites proposés par le pétitionnaire ; les directions régionales
et départementales des affaires sanitaires et sociales concernées
sont associées aux essais.
Compte tenu des problèmes de responsabilité
sanitaire liés à l'expérimentation de procédés
ou de produits nouveaux, de la nécessité de coordonner les
actions en la matière, de pouvoir répondre le plus rapidement
possible aux pétitionnaires, je vous demande, lorsque vous êtes
saisis de propositions d'emploi de procédés ou de produits
non encore autorisés, de proposer au pétitionnaire de prendre
contact avec mon service et de me signaler la demande effectuée.
Pour le ministre et par délégation
Le directeur général de la santé,
Pr. J. ROUX