Le diagnostic général
des installations
- La démarche -
N° CB-4-1-f
mise à jour :
01/09/04

Sont présentées dans ce document les différentes rubriques pouvant être incluses dans un diagnostic des installations d'un établissement. Selon le contexte, ce diagnostic pourra être réalisé pour partie en interne avec les compétences du personnel intervenant sur le site. Cependant, le recours à un prestataire extérieur compétent s'avère souvent nécéssaire afin de réaliser un dignostic complet et pertinent. Les rubriques et opération mentionnées dans ce document, pourront être reprises dans la rédaction d'un cahier des charges.


A/ Les actions à réaliser

L'identification des usages de l'eau

Le prestataire devra identifier les différents usages de l'eau et leurs réseaux respectifs dans l'enceinte de l'établissement :

Différents types d'usages de l'eau peuvent être distingués

Eau à usage sanitaire et alimentaire :
Eau froide : eau de boisson, wc, vocation alimentaire, actes de soins
Eau chaude : sanitaire et non alimentaire (douche lave vaisselle)…

Eau à usage technique :
Circuit chauffage, circuit eau glacée, arrosage avec point de puisage à 50 cm du sol minimum….
Les traitements (anti-corrosion ou anti-entartrage) seront précisés.

Eau à usage de défense incendie :
Bornes et bouches d'incendie, RIA, système d'extinction automatique de type " Sprinkler "….

Eau à usage espaces verts :
Appareil ou systèmes dit enterrés, par tuyaux rampent au sol, d'irrigation ou micro-poreux….

Eau à activités spécifiques (de types industriels) :
Buanderie, portique de lavage…

Eau à usage médical pour les soins, la désinfection des dispositifs médicaux ou utilisée en aérosols ou pour l'humidification de l'oxygénothérapie.

 

L'examen des réseaux

En s'appuyant sur les textes officiels et guides techniques en vigueur, le prestataire devra examiner chacun des réseaux dès lors que ceux-ci sont susceptibles de générer des aérosols (douches, balnéothérapie…) ou de délivrer de l'eau à usage alimentaire.

L'examen concernera principalement les installations à risque suivantes :

  • réseau eau chaude sanitaire
  • climatisation avec humidificateur
  • tours aéro-réfrigérantes
  • bains à remous
  • dispositifs médicaux à risques

Les autres réseaux (eau froide, incendie, technique) ne seront examinés que pour identifier les interconnexions ou source de contamination potentielle.

Pour le réseau d'eau chaude sanitaire

Les éléments suivants seront précisés :

  • Schéma de principe du réseau si ce schéma n'est pas déjà disponible, on peut se référer à la fiche " le schéma de principe " pour plus de détails.
    Seront notamment indiqués sur ce schéma les informations suivantes : production instantanée ou à accumulation, circuit avec bouclage ou non, relevés des températures de l'eau dans l'ensemble des circuits.
    Pour ce premier point, une appréciation globale sera indiquée mettant en évidence éventuellement une trop grande stagnation de l'eau chaude à une température insuffisante.
  • Analyse détaillée du réseau d'eau chaude :
    • Identification des bras morts (zones de stagnation), locaux inoccupés, bouts d'antennes …
    • Identification des " niches bactériennes " comme certains brise-jets, les flexibles de douche vétustes, les points bas sans purge, les réservoirs à l'air libre, les évacuations d'eau usée sans disconnexion suffisante, les joints défectueux, le repérage des fuites, etc …
    • Identification des matériaux constitutifs des canalisations. Cet examen sera effectué en se référant à l'arrêté du 29 mai 1997 relatif aux matériaux et objets dans les installations fixes de production, de traitement et de distribution d'eau destinée à la consommation humaine. On veillera à repérer l'existence éventuelle de canalisations en plomb (interdites) et à la compatibilité des matériaux entre eux afin d'éviter les risques de corrosion.
    • Etat des conduites : repérage de l'entartrage (ballon d'eau chaude, principales canalisations), repérage des canalisations corrodées (acier galvanisé, examen des tubes témoins, ou découpe d'une partie de tuyau en cas de forte suspicion), repérage des joints défectueux.
    • Dispositifs de traitement d'eau : adoucisseurs (réseau et installations desservies, vérifier l'entretien et la qualité des résines), additifs anticorrosion et anti-entartrage (produits filmogènes, anti-oxygène, protections cathodiques vérifier la compatibilité de l'emploi de ces produits avec l'état des conduites et des usages alimentaires).
    • Remarques : Les anomalies observées feront l'objet d'une hiérarchisation qui tiendra compte du niveau de risque observé et de la facilité d'y remédier. Par exemple, on commencera par supprimer les bras morts, remplacer les flexibles de douche, placer des purges dans les points bas, élever la température d'eau chaude si possible, le remplacement des conduites en plomb ne devra pas tarder ni une amélioration des traitements anticorrosion ou anti-entartrage.
      En revanche, une modification des circuits (bouclage), le changement d'une production chaude à accumulation par un réchauffage instantané par échangeurs à plaques en inox, le remplacement d'une chaudière pour élever la température de l'eau à au moins 60°C avec mixage EF/EC le plus près possible du point d'usage pourront être envisagés au fur et à mesure des capacités d'investissement.


    Pour les autres installations

Pour les installations de climatisation, les tours aéroréfrigérantes, les fontaines décoratives, etc, la génération d'aérosols est inhérente au fonctionnement de ces appareils. Il est difficile d'intervenir sur leur conception.
L'examen portera sur la maintenance et en cas d'exposition de personnes par des aérosols contaminés par des légionelles, des protocoles de désinfection seront proposés s'ils s'avèrent efficaces.
Dans le cas contraire, il conviendra de supprimer ces installations définitivement (comme les fontaines décoratives ou l'humidification des traitements de l'air) ou de prévoir leur remplacement par d'autres procédés (tours aéroréfrigérantes).

L'état des lieux des procédures de maintenance et d'entretien

Le prestataire recensera et évaluera :
- les procédures d'entretien et de maintenance des réseaux mises en œuvre.
- les procédures de contrôle analytiques des réseaux (température - prélèvement et analyse légionelle) et la traçabilité des résultats.
- le niveau des compétences internes ou externes de l'établissement à ces opérations.


B / Les informations mises à disposition par l'établissement
L'établissement fournit au prestataire :
  • les plans ou schémas disponibles (plans des bâtiments, plans des réseaux de distribution si disponible)
  • l'historique des installations.
  • les caractéristiques de l'eau sur les sites
  • la traçabilité sur l'existant de l'entretien des installations, des appareils sanitaires (robinetteries, disconnecteurs fontaines etc.) et le suivi de l'eau si traitement il y a.
  • Une personne technique accompagnera le prestataire lors des relevés


    C / Le rendu du prestataire

    Le prestataire doit présenter son offre selon le présent cahier des charges
    Il doit intervenir dans le respect des contraintes de fonctionnement de l'établissement.

    Si les plans de plans détaillés n'ont pas été préalablement réalisés, le prestataire fournit à l'établissement :

    1. le plan de masse au 1/100éme si multi-bloc
    2. le schéma des productions ECS
    3. les schémas des installations sanitaires
      (permet l'identification des bras morts)
    4. le relevé des différents types de canalisations (cuivre, galvas, PER etc.)
      (permet d'adapter un traitement curatif)
    5. le complément du recensement des appareils et points de puisage.
      (valide et complète les informations transmises par l'établissement)
    Le rapport devra permettre de recenser les zones à risques et notamment :
  • les bras morts (cordons chauffants)
  • les points de puisages non utilisés
  • les interconnections de réseau alimentaire avec les autres réseaux non alimentaires (ex : réseau arrosage)

  • Par ailleurs, la localisation des filtres et leur fréquence de remplacement, l'état de l'entartrage des robinetteries devront être précisées.
    Afin de mieux prévoir les amplitudes de température sur les réseaux d'eau chaude sanitaire, un état des lieux des calorifuges existants sera fait.
    Des relevés simultanés des températures et des pressions à différents endroits de l'installation sur 24 h permettront d'évaluer l'équilibre du réseau.